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Demi-traversée de Charlevoix : une première en autonomie !

Cet été, on a réalisé un de mes souhaits que j’avais depuis longtemps : randonner sur les sentiers de la Traversée de Charlevoix. Ça nous a demandé un peu de préparation mentale. Parce que, même si on est habitués à la rando, on n’avait jamais fait de randonnée en autonomie de plus d’une nuit.

Notre itinéraire

Comme on n’était pas encore habitués à la rando en autonomie, au lieu de se lancer directement sur la traversée complète de 100 km, on a préféré commencer par la demi-traversée de Charlevoix. Nous, on a choisi la deuxième portion, celle qui va du Parc National des Hautes-Gorges jusqu’au Mont Grand-Fonds. On l’a sélectionnée parce que la première partie passe par les Morios, qu’on avait déjà visités en 2021. Du coup, on s’est dit que pour cette première expérience, on allait plutôt explorer des sentiers qu’on ne connaissait pas encore.

Sur cet itinéraire, le sentier est assez technique et il n’y a pas beaucoup de points de vue. Nous, ça nous a pas trop dérangés, mais c’est bon à savoir si vous prévoyez de faire qu’une partie de la traversée.


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Notre confort

On est partis pour 4 jours de randonnée. On avait le choix de camper ou de dormir en refuge. Comme on ne voulait pas alourdir encore plus nos sacs avec les tentes et tout l’équipement de camping, on a choisi les refuges, et on était quand même bien contents de ne pas avoir à stresser pour monter la tente à la fin de chaque journée. Clairement, c’était opter pour la facilité et le confort, mais comme c’était notre première fois avec des sacs aussi lourds et autant de kilomètres à marcher, c’était mieux d’être safe.

D’ailleurs, juste en observant les autres randonneuses qui faisaient le meme itinéraire que nous et qu’on retrouvait donc chaque soir dans nos refuges, on a beaucoup appris. Leurs sacs nous paraissaient minuscules. Elles nous on fait prendre conscience qu’on pouvait apporter encore plus le minimum que ce qu’on pensait être l’essentiel. Elles avaient clairement plus d’experience que nous dans ce genre d’aventure, ça nous a permis de prendre des notes. Parce que chaque item apporté est un poids de plus à porter.

Le ravitaillement

Chaque soir, on trouvait un point d’eau à proximité des refuges. On nous l’avait dit avant de partir, mais « une source d’eau », ça veut tout et rien dire. Et après avoir transpiré des litres de sueur chaque jour, on avait toujours de grands espoirs. Et deux fois sur trois, on a été plus que ravis de découvrir des rivières magnifiques. C’était absolument parfait pour se décrasser et pour détendre tous les muscles de nos corps, endoloris par l’effort intense de la marche avec sac. Les meilleurs bains de rivière de ma vie.

Ces sources d’eau nous ont aussi permis de remplir nos gourdes pour boire, faire à manger et nous réapprovisionner pour le lendemain. Une fois purifiée avec des Aquatabs, l’eau était nickel. Ça nous a rassurés, surtout après notre ascension des Morios où l’eau était quasiment absente, parce que les sources asséchées.


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Qui dit ravitaillement, pense aussi maintenant à la batterie des cellulaires ! Pas de panique, tous les refuges sont équipés de ports USB pour recharger ces petits appareils précieux à nos yeux. Mais bon on n’a pas trop eu à s’en servir parce qu’il y a très très peu de réseau cellulaire sur le sentier. Personnellement, ça a fait mon bonheur de rompre mon lien avec la civilisation pendant quelques jours. Et en pré-chargeant les cartes AllTrails sur nos cells, on n’avait aucun risque de se perdre (en plus, c’était parfaitement bien balisé).

Les regrets

On a fait des erreurs tout au long de notre parcours de cette aventure. J’en partage quelques une ici pour éviter le trouble à d’autres et garder ça dans un recoin d’internet pour m’y référer la prochaine fois.

La première de nos erreurs, celle qui nous a coûté « le plus cher » en partager quelques unes ce serait que on a apporté beaucoup beaucoup trop de bouffe liophilisé. On est parti du principe qu’on allait manger au moins trois repas par jour alors qu’en réalité, le midi tu ne t’arrêtes pas pour manger, et que la bouffe déshydrater c’est pas un truc que tu cuisines si tu ne meures pas de faim. Résultat, on est repartis avec 6 à 7 repas en trop chacun.

On avait apporté des barres tendres (Näak pour les protéines et XACT pour l’électrolytes) mais sur les chemins, on avait plus envie de salé que de sucré. Ju et MC avaient lu quelque part qu’il fallait prendre des péperettes, et ils en avaient emmené deux. On se les ai partagées à quatre, avec le regret immense de ne pas en avoir apportées plus.

Un autre regret : ne pas avoir apporté un petit peu plus de frais avec nous parce que bouffer de la bouffe sèche à tous les jours, c’est vraiment tannant. On s’est mis à rêver d’un concombre, d’une orange ou d’une boite de thon, c’est dire !

Les impératifs à (re)prévoir la prochaine fois

Numéro 1 : les bâtons de randonnée ! Parce qu’avec des sacs de 14 kg sur le dos plus l’eau, on perd facilement l’équilibre. Pis c’est pas conseillé de se fouler une cheville ou un genou sur une rando en autonomie de 50 bornes. On a été chanceux, il a fait un temps magnifique lors de notre aventure. Mais même à ça, la boue nous a parfois franchement fait glisser et certaines sections des sentiers sont tellement envahis par la végétation qu’il est impossible de voir ses pieds. Franchement, je sais pas comment j’aurais fait sans les bâtons de randonnée.

Ensuite on a bien sûr, la trousse de premiers soins adaptée. On pense aux coupures, aux foulures, mais on peut vite oublier de prévenir les plus petits bobos. Ceux qui ruinent eux aussi l’expérience, comme les ampoules. Be smart, et utilisez des pansements avant même de sentir la douleur.


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En faisant nos recherches pré-aventure, on lisait souvent des commentaires conseillant d’apporter des guêtres. Puisqu’on a eu un temps radieux et qu’il n’a pas plu une seule fois en 4 jours (choses très rares), on n’en a pas vraiment eu besoin. À part quelques endroits boueux qu’on pouvait facilement contourner, on a pas mal gardé les pieds au sec. Mais on les avaient quand même dans le sac et je pense que ça nous aurait bien sauvé la vie en cas de pluie.

Et enfin, ne surtout pas oublier son maillot de bain. Pour rappel, les refuges ne sont pas reliés à l’eau, ce qui signifie que les douches sont impossibles pendant la randonnée. Mais puisqu’on transpire quand même beaucoup et que les lingettes ça va bien 5 minutes, le maillot de bain est indispensable pour les douches improvisées dans les rivières. Histoire de rester frais et de se décrasser. En puis, je me répète, mais c’est absolument fantastique pour détendre les muscles après une journée de marche.

Conclusion

Pour résumer, notre expérience de la demi-traversée de Charlevoix en chiffres ça donne : 54 kilomètres de randonnée, +1434 m / -1266 m de denivelé, 14 à 15 kilos sur le dos + l’eau, 3 nuits en refuge, 7 plats lyophilisés par personne en trop, 11 pansements à ampoules utilisés, 47 pastilles d’Aquatabs désintégrés et 4 jours de plaisir pur en nature loin du réseau cellulaire et des notifications 💚

Je te laisse avec ce petit résumé vidéo de cette fantastique aventure. Bonne rando !

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