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Défi : une fin de semaine écoresponsable au Poisson Blanc

Cet été, le Parc Régional du Poisson Blanc m’a mise au défi de passer une fin de semaine la plus écoresponsable possible sur une de ses îles ! Écoresponsable, qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’on adopte des comportements et des actions qui vont limiter les traces de notre passage dans l’environnement naturel qui nous accueille. J’ai trouvé des copains qui aiment autant jouer dehors que moi et notre organisation a débuté.

Une préparation réfléchie

Partir en nature, ça demande toujours de se préparer! D’abord, on sort le matériel (tente, duvets, vaisselle réutilisable bien sûr), puis les à-côtés (paddle, UNO, pics à guimauves) et enfin, on prépare la liste d’épicerie. L’idée de cette fin de semaine écoresponsable c’est d’abord et avant tout de minimiser notre impact sur le lieu d’accueil. Alors on s’est dit qu’on apporterait le moins de choses possible sur le site. On a donc soigneusement établi la liste de repas du séjour, puis acheté pile-poil ce qu’il fallait, pas plus. 

Toujours dans le but d’en apporter le moins possible, l’équipe du Poisson Blanc nous a partagé quelques idées. La première : cuisiner d’avance certains plats. Comme ça, 1. pas besoin d’emporter sept emballages différents pour une recette et 2. la bouffe est déjà prête donc on gagne du temps à profiter d’être dehors. Leur deuxième idée : congeler un maximum de bouffe. Dit comme ça, c’est tout bête mais aucun de nous n’y avait jamais pensé. Lait, saucisses, plats cuisinés : tous ces aliments se conserveront plus longtemps. Ils nous feront aussi gagner de la place dans la glacière en remplacant les ice packs. 

Une fois cette préparation terminée, on s’est rendu à l’évidence. Passer un séjour responsable, ça commence avant même de poser les pieds sur la plage finalement. 


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L’application des (nouveaux) principes

Pendant notre séjour sur l’île, on a réalisé plusieurs actions pour la première fois. D’abord, utiliser l’eau du réservoir pour boire toute la fin de semaine. En remplissant un bidon d’eau réutilisable de 20 litres + 1 seule pastille pour la purifier, on a eu de quoi boire pendant trois jours pour six personnes. Pour les pâtes et le café, on a juste directement fait bouillir l’eau qu’on allait puiser dans le réservoir. Franchement, il n’y avait pas plus simple.

Ce qui nous a demandé un peu plus de réflexion par contre, c’est de revoir notre manière de faire la vaisselle. Jusque là, on pensait vraiment bien faire parce qu’on prenait soin d’utiliser un bon savon biodégradable. Mais en fait, on a appris que ce n’est pas parce qu’un produit est naturel qu’il est sans danger pour tous les écosystèmes. Et le fait de faire sa vaisselle directement dans l’eau d’un réservoir ou d’une rivière, ça peut complètement débalancer la faune aquatique. 

L’art de ne laisser aucune trace

Puisque l’idée d’être écoresponsable c’est de ne pas laisser de traces, mêmes invisibles, on a utilisé une petite bassine pliable très pratique pour faire notre vaisselle, pour ensuite se débarrasser de l’eau usée dans la forêt. Parce que visiblement, le plus important est de rejeter l’eau grise loin du point d’eau. Ce sont les bactéries dans le sol qui se chargent de dégrader les nettoyants qui pourraient être nocifs à la faune aquatique. Franchement, ça fait moins mal au dos que de faire la vaisselle directement dans l’eau et on ne prend pas le risque de dénaturer les abords de notre belle île.

Bon, même si on s’est préparés, on n’est pas encore des super héros du zéro déchets. Là, l’équipe du Poisson Blanc a vraiment eu une bonne idée en remettant à tous leurs visiteurs, en même temps que la carte du parc, des sacs de recyclage et de compost. J’avoue que, quand je pars en camping, je pense seulement à un sac-poubelle général. Pourtant ça ne prend pas bien plus de place de prendre de quoi trier aussi. En plus, on a eu qu’à mettre les sacs au fond du canot en repartant et tout jeter dans les bacs dédiés à l’accueil.


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Apprendre de nouveaux automatismes

Avant de relever ce défi d’une fin de semaine écoresponsable au Poisson Blanc, on pensait être pas mal calés dans le Leave no Trace game. En fin de compte, on a appris qu’on pouvait encore améliorer nos comportements, en facilitant même notre séjour.

C’est rien de compliqué d’être le plus écoresponsable possible. Oui, développer de nouveaux automatismes ça prend du temps, mais c’est tout à fait correct de le faire à son rythme. Ce sont des petites actions à la portée de tous. Et une fois mises en place par le plus grand nombre, elles ont un impact positif sur les espaces naturels qui nous accueillent. Tout bien réfléchi, est-ce que ce ne serait pas la plus belle manière de rendre à la Nature ce qu’elle nous accorde ?

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