En ce début de printemps, on avait besoin d’un petit week-end de déconnexion rien qu’à nous. En faisant des recherches pour trouver le genre d’évasion qu’il nous fallait, j’ai atterri sur le site d’Entre Cimes et Racines, un éco-gîte situé dans les Cantons-de-l’Est, à seulement une heure et demie de Montréal.
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Un éco-gîte c’est quoi ?
C’est un type d’hébergement touristique qui cherche à limiter son impact sur l’environnement. Pour cela :
– il s’intègre a son milieu sans le dénaturer (dès sa construction)
– il privilégie les énergies renouvelables
– il limite au maximum la production de déchets
– et il incite ses visiteurs à respecter l’environnement
L’entreprise familiale Entre Cimes et Racines propose 15 chalets en forêt. S’étalant sur un domaine de plus de 70 hectares, il compte plus de 15 kilomètres de sentiers. Propriétaire du domaine depuis 1960, la famille y plante 65 000 arbres vers la fin des années 1980. Après l’obtention de deux mentions délivrées par le Ministère de l’Énergie et des Ressources du Québec, l’aménagement se poursuit pour devenir cette « forêt pour vivre », cet éco-gite, qui poursuit le travail familial dans le respect de ses valeurs.
Des cabanes en bois pour s’échapper
Parmi l’offre proposée, nous avons choisi le plus petit et le plus ancien des chalets : le Forestier. Construit en 1992, il est constitué d’une seule pièce contenant deux lits doubles superposés, une table à manger et un espace cuisine. Ce petit hébergement peut accueillir entre deux et quatre personnes. Sans électricité, l’éclairage se fait à la lueur des bougies et la cuisson des aliments, au feu, à l’extérieur. Et pour se soulager, une toilette sèche extérieure haute gamme est à disposition.
Ouvrir la porte de cette cabane en bois, c’est pénétrer à l’intérieur d’un cocon chaleureux. Les chalets étant éparpillés sur les 70 hectares du domaine, ils sont tous très éloignés les uns des autres et bénéficient ainsi d’une tranquillité appréciable. Notre cabane est donc entourées de centaines d’arbres. En ce début de printemps, la végétation presque inexistante laisse paraître des rangées de troncs nus. L’espace réduit de notre cabanon d’un week-end nous apporte un sentiment de protection dans cette impression d’immense forêt.
Entre confort et strict nécessaire
Expérimenter l’éco-gîte était pour nous découvrir une nouvelle manière de vivre. Entre camping rustique et chalet traditionnel, on s’est retrouvés un peu confus pour nos premiers pas. Ustensiles, chaleur d’un poêle et lit confortable, mais pas d’électricité pour cuisiner ou s’éclairer, et pas non plus d’arrivée d’eau pour faire la vaisselle ou ses besoins. Nos repères étaient comme chamboulés au départ (surtout pendant la préparation de nos affaires pour le week-end!) mais, je vous rassure, on s’y fait vite !
Pour réellement déconnecter, j’avais passé mon cellulaire en mode avion pour la fin de semaine. Quand on est habitué à être relié à Internet presque 24h/24 comme nous le sommes tous désormais, on s’inquiète un peu de ce qu’on va bien pouvoir faire pendant deux jours sans. Vous vous en doutez bien, en vérité ce n’est pas si compliqué. Lecture, randonnées, feu de camp et cuisine : les journées ne sont jamais assez longues quand on fait quelque chose de ses mains. Partir dans les bois et se rendre invisible au reste du monde, c’est aussi la meilleure manière de s’offrir du temps de qualité ensemble, activité en soi à laquelle on s’adonne malheureusement trop peu dans la spirale de nos routines quotidiennes.
Après deux nuits sur place, ça a été difficile de s’arracher à ce repère isolé. Avant de quitter cette petite bulle végétale, on a réalisé un petit documentaire photographique à l’argentique. Si vous ressentez le besoin de vous échapper et aimeriez vous imaginer dans ce chalet de bois lové au cœur de la forêt, je vous invite à vous en donner un premier aperçu ici. Bon repos !