– Gaspésie – Jour 2, l’ascension du Pic de l’Aube

Se dégourdir les jambes jusqu’au Pic de l’Aube

Il est 6h30 du matin, la lumière du jour et le mal au corps nous réveillent. S’extirper de la tente face à l’eau efface très vite le souvenir de cette première mauvaise nuit dans le Bas Saint Laurent. On plie rapidement la tente avant de préparer le café sur la plage. Aujourd’hui, on va enfin entrer en Gaspésie, et par la grande porte : son Parc National. On remonte le long du fleuve Saint Laurent par la route 132 jusqu’à arriver à Sainte-Anne-des-Monts.

La randonnée du Pic de l'Aube, en Gaspésie, par Côté Hublot

Il est 15h30 quand on débute notre ascension vers le Pic de l’Aube, une randonnée de niveau difficile estimée à quatre heures de temps. Le garde forestier au collier à la griffe d’ours nous a confirmé qu’on avait le temps de faire l’aller-retour avant la tombée de la nuit. Tout au long du chemin, on cherche des originaux, un peu moins les ours. Le bear spray est attaché au sac et je me remémore les tutoriels YouTube visionnés avant de partir au cas où…

Après une ascension constante sans point de vue, on atteint le sommet offrant une vue à presque 360 degrés sur le Massif des Chic Chocs. Ici, on rencontre un couple qui parcours les cent kilomètres du Sentier de la Grande Traversée. Ils nous expliquent passer chaque nuit dans un refuge comme celui qu’on a croisé plus bas, et que cet itinéraire est prévu sur sept jours. Ça nous donne des idées pour une prochaine visite dans le coin…

La vue depuis le Pic de l'Aube dans le Parc National de la Gaspésie, par Côté Hublot

S’armer de patience pour observer les orignaux

La nuit tombe doucement sur le chemin du retour. À quelques mètres du stationnement, un coyote arrêté sur le sentier nous surprend. Il est plus apeuré par notre présence que l’inverse, et après deux petites vérifications par-dessus l’épaule, disparaît dans les fourrés. Sur la route vers la sortie, on fait un arrêt à l’observatoire du Lac Paul. On apprend qu’ici, perchés dans cette guérite, on peut apercevoir des orignaux qui viendraient se nourrir des plantes aquatiques. Et les chances sont grandes puisqu’on se situe dans la partie du parc où on en compte le plus grand nombre, soit deux au kilomètre carré en moyenne.

Observatoire du Lac Paul dans le Parc National de la Gaspésie, par Côté Hublot

Il faut croire qu’on n’est été chanceux sur ce point là puisqu’on n’aperçu aucun cervidé venu se désaltérer au coucher de soleil. On pousse la chance trop loin. On fini par arriver trop tard pour acheter du bois au Centre de services qui a fermé ses portes pour la nuit… Pas de feu pour nous ce soir. On en profite pour attraper des étoiles filantes. La fraîcheur de la nuit nous invite à aller se reposer. Demain, une grosse randonnée nous attend.

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