Après notre ascension du Mont Ham en 2020, j’avais cette petite envie persistante de mériter un coucher de soleil à 360 degrés. Cette année, c’était décidé, cap sur les Monts des Morios pour une nouvelle aventure en altitude.
La préparation
Pour être honnête, les infos trouvées en ligne étaient un peu floues. J’ai passé pas mal de temps à essayer de comprendre les itinéraires. Entre les distances et les durées qui ne semblaient jamais coller, c’était un vrai casse-tête. Finalement, j’ai réussi à éclaircir les choses : deux options s’offraient à nous.
Première option, l’aller-retour au Mont Morios, soit 10 km au total. Simple et efficace. Deuxième option, pour les plus aventureux : poursuivre jusqu’au Mont Gros-Castor en passant par une série de sommets, incluant le Mont des Morios Nord, le Mont de la Perdrix, et le Mont du Lièvre, soit environ 25 km. Un sacré défi !
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L’idée de seulement faire 10 km me laissait un peu sur ma faim, mais 25 km avec un sac de 15 kg sur le dos, c’était peut-être trop ambitieux. Du coup, on a décidé de se donner la liberté de choisir une fois arrivés au sommet du Mont des Morios. Une chose était sûre : on passerait une nuit là-haut pour maximiser l’expérience.
L’ascension commence
À 8h tapantes, après avoir payé nos droits d’accès (10 $ pour l’année) au dépanneur du Lac-Brûlé, on prend la route vers la ZEC des Martres, un gigantesque terrain de jeu de 424 km². Pour cette ascension, on avait un objectif clair : voyager léger. Heureusement, plusieurs sources d’eau se trouvent le long des sentiers des Monts des Morios. On a donc décidé de n’emporter que le strict nécessaire pour la journée, comptant sur la Nature pour nous hydrater.
C’était aussi l’occasion parfaite pour tester nos plats lyophilisés : un festin au sommet avec Mac&Cheese, risotto aux champignons et une croustade aux pommes en dessert… Spoiler alert : c’était vraiment meilleur dans notre imagination.
Sur le sentier des Morios
Comme prévu, les indications sur le sentier étaient un peu éparses, mais rien de dramatique. En suivant le chemin le plus long et le moins pentu, on a atteint le premiers des Monts des Morios en environ deux heures. Ça aurait été le premier endroit où on aurait planté les tentes si on avait décidé de rester deux nuits dans les montagnes. Mes amis, un peu frileux sur leur capacités physiques, ont préféré continuer et on a donc poussé plus loin.
Résultat : 13 km parcourus en 7 heures jusqu’au sommet principal, sacs bien chargés sur le dos. Une belle trotte, mais ça en valait la peine. Même si le coucher de soleil n’était pas le plus spectaculaire, la vue panoramique restait à couper le souffle. Et franchement, pour chiller sur le top du montagne après une journée de rando, c’était absolument parfait.
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Le retour
Le lendemain, après avoir raté le levé du soleil parce qu’on dormait trop profondément dans nos tentes, on a opté pour un retour plus direct, en empruntant le sentier des Chutes. On a avalés 12 km en 5 heures, kilomètres qui semblaient de plus en plus longs au fur et à mesure qu’on avançait. En bas, il n’y a pas de vues et chaque virage cache un nouveau virage. Certains d’entre nous n’en voyait pas le bout, mais on a fini par retrouver le stationnement, avec le feeling d’avoir pleinement profité de cette petite aventure.
Sur cette ascension des Morios, les chemins de randonnées étaient étroits (ça change beaucoup des Parcs SEPAQ) et le dénivelé challengeant, mais cette randonnée s’inscrit définitivement dans mon top 3 des plus belles randos au Québec. J’ai vraiment le goût de la refaire. Alors, prêt à affronter les Monts des Morios pour un 360° inoubliable ?