Randonner à moins de deux heures de Montréal

Dans quelques semaines, il va commencer à faire froid pour de vrai. Si vous n’êtes pas de ceux dont la neige fait briller les yeux, vous rentrerez donc malheureusement bientôt en hibernation jusqu’à l’apparition des premiers bourgeons. Avant de faire fumer Netflix et d’abuser de guimauves flottantes dans le chocolat chaud, enfilez une petite veste de plumes et partez fouler les sentiers environnants. « Ouais enfin le Mont-Royal je l’ai déjà vu sous toutes ces faces. Je suis un peu tanné, tsé. » Ouais je comprends. Mais c’est pas comme si on ne trouvais pas de beaux coins pour randonner pas trop loin de Montréal. Une Communauto ou un lift, et c’est parti.

Le Mont Saint-Hilaire

Très loin d’être ma destination préférée, elle a le mérite d’être située à moins d’une heure en voiture de Montréal. La place pâtit de son avantage en étant justement très achalandée les fins de semaines. On y est allé un dimanche, on s’est fait coincé dans un line-up 500 mètres avant le stationnement. Bêtement peut-être, on a choisi de suivre le chemin du Pain-de-Sucre. Il nous promettait une jolie vue.

Large et plat, c’est visiblement un des plus faciles. Il nous a fallu à peine quelques minutes pour comprendre notre erreur. Le nombre d’humains au mètre carré est tel qu’on piétine. Le trafic est tel qu’on se croirait presque sur une autoroute. Arrivés en haut, impossible de profiter du moment : une foule y est entassée. Ça parle fort, ça prend toute la place et puis ça stagne. Derrière nous, on entend quelqu’un dire « On est venu ici respirer l’air frais de la nature, pis ça sent juste l’humain. ». Il a pas tort.

Pas capables de passer à travers cette déception au retour, on a bifurqué sur le sentier Burned Hill, qualifié de « plus étroit et/ou abrupt ». Grand bien nous en a pris, la balade est bien plus intéressante. Le chemin est sinueux, on marche sur la terre. On ne rencontre presque personne, c’est calme. On retiendra donc deux choses. La première, comme toujours, il faut arriver tôt pour éviter le monde (les sentiers du Mont Saint-Hilaire ouvrent à 8h00). La deuxième : choisir les chemins les plus difficiles, c’est se garantir plus de sérénité. On n’exclue donc pas y retourner mais dans le but d’emprunter le chemin le plus long. Avant de partir, on est passé voir de quoi avait l’air le Lac Hertel et c’est joli. Mais c’est la seule vue qu’on aura pu apprécier ce jour-là.

Le Parc d’environnement naturel de Sutton

Disons que Google Map annonce un trajet d’une heure et demie pour se rendre jusque là mais que je vais arrondir ça à deux heures. Le Parc d’environnement naturel de Sutton tient à son agenda des évènements de Juin à Septembre. C’est un lieu rassembleur, mettant la faune et la flore au coeur de ses préoccupations. Les centaines de bénévoles qui l’animent portent sa mission : « Partager la nature pour mieux la protéger ». L’accès y est donc très ouvert mais règlementé.

Le site suggère plusieurs genres de parcours : petites marches, circuits courts, randonnées d’une demi-journée et randonnées de plus de quatre heures. Autant dire qu’il y en a pour tous les goûts. De notre côté, on a opté pour La Montée du Lac Spurce, s’élevant à 750m d’altitude. Il s’agit d’une boucle offrant de belles percées à travers les arbres, tout au long de l’ascension. Les chemins sont beaux, on respire. Bien que l’endroit soit très prisé (particulièrement pendant la saison des Couleurs), la variété et la longueur de ses sentiers permet de conserver le moment agréable. On voulait quitter la ville et respirer le grand air. On a facilement atteint notre but ici. Au retour, on a pu passer observer le Lac Vogel et s’y arrêté pour diner. Plus tôt dans la saison, on y aurait trempé les pieds mais là non.

À noter, nos amis les chiens sont acceptés sur les sentiers.

Vue depuis un chemin de randonnée dans le parc d'environnement naturel de Sutton, Côté Hublot

Le Parc Régional de la Forêt Ouareau

Dans la région des Laurentides, le Parc Régional de la Forêt Ouareau s’étend sur 150km². Il est divisé en plusieurs secteurs et c’est celui de la Grande-Vallée que nous visitons en cette journée d’août. Ca nous a pris une heure depuis Montréal pour nous rendre sur place. On a donc pu profiter de l’endroit une bonne partie de la journée. Ce jour-là, on décide d’enchainer deux boucles. On commence par le sentier Le Sommet qui, comme son nom l’indique, tire un peu sur les mollets et demande quelques grands écarts. Puis, on dévie sur la boucle de la Pinède déployant comme espéré son doux parfum sur les hauteurs.

Des points de vue ponctuent la randonnée et laissent apercevoir, sous son manteau forestier, le massif rocheux de la région. Ce lieu peut-être encore méconnu bénéficie d’une quiétude rare et offre pourtant aux visiteurs de découvrir ses sentiers toute l’année.

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Quitter la ville. . . . . #goplayoutside #trailerparklife #quebecenphotos #photography #rockstar #breathtakingview #sundayfunday from #mtl

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Le Parc National du Mont-Orford

Situé dans les Cantons-de-l’Est et géré par la SEPAQ, le Parc National du Mont-Orford est l’endroit idéal pour se ressourcer. On atteint le Centre de services Le Bonnallie une heure et demie après avoir quitté la maison. Par ici, on a accès au sentier du Mont-Chauve. On a choisi celui-ci parce qu’on voulait une randonnée un peu conséquente et qu’elle annonçait une promenade de quatre heures pour 10,6 kilomètres et 310 mètres de dénivelé.

Nous sommes en novembre et le camping que l’on traverse à pied est désert. Un panneau nous indique de poursuivre sur le chemin qui part à travers les bois et nous débutons notre balade. Bien que l’on évolue en forêt, on rencontre beaucoup de points de vue le long de cette boucle. Le sentier grimpe juste ce qu’il faut, le moment est très agréable. Le Mont-Chauve s’élève à près de 600 mètres et son sommet dénudé offre une vue formidable sur le parc. C’est définitivement une de mes randonnées coup de coeur.

Vue depuis le Mont-Chauve dans le Parc du Mont-Orford, Côté Hublot

Puisqu’on est arrivé un peu tard et qu’on s’est lancé dans une randonnée un peu longue, c’est à la tombée de la nuit qu’on retourne à la voiture. En arrivant sur le sentier principal, on observe les chalets EXP s’illuminer doucement. Devant leur terrasses, des feux de camp crépitent dans la noirceur. Pendant que leur douce odeur embaume la nuit, on allume nos lampes torches, heureux d’être un peu tardifs.

Et un peu plus loin

Voilà en ce qui concerne ce qu’on a pu voir d’intéressant à moins de deux heures de route de Montréal. Si vous avez d’autres adresses à nous partager, laissez les en commentaires ! Et si faire un peu de route ne vous fait pas peur, on trouve d’autres belles randonnées dans le Parc National du Mont-Megantic, dans le Parc National des Grands-Jardins ou encore du côté du Mont Pisgah (Vermont, USA). Pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour reconnecter avec soi-même.

Mont Pisgah et Lac Willoughby, le parfait combo dominical

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