JOUR 3 – La Réserve de Santa Elena et Monteverde

Au lendemain de notre excursion aux abords du Rio Celeste, nous nous réveillons à Cañas dans l’enceinte de la Hacienda La Pacifica. Nous avons choisi de faire étape dans cet hôtel pour sa proximité avec la Réserve Santa Elena.

Bien que situé au bord de la Carretera Interamericana, l’hôtel offre tout de même un cadre idyllique. En prenant possession de notre petite casa à la nuit, nous n’avons d’abord rencontré que deux petites grenouilles dans notre chambre. L’espace est grand et très haut. De gigantesques baies vitrées nous laisse constater la profondeur de la nuit, le ciel compte des milliers d’étoiles. L’endroit est aussi très venté, le vent puissant fait craquer les branches des arbres qui nous entourent. On aurait presque peur que l’un d’entre eux passe à travers le toit… Les bouchons d’oreilles ont gérés mon angoisse et sauvé ma nuit.

C’est dans un autre monde que l’on se réveille. La noirceur sans fond qu’on observait la veille depuis la vitre a laissée place à un immense parc ensoleillé où biches et volatiles cohabitent.

Une fois un très bon petit-déjeuner englouti au restaurant de l’hotel (bananes plantain <3), nous voici partis pour la Réserve de Santa Elena. Nous avons hésité entre   celle-ci et sa voisine, la Cloud Forest Monteverde. Mais selon les avis des voyageurs nous ayant précédés, la Réserve de Santa Elena est davantage préservée car moins visitée. Parce qu’on n’est pas spécialement du genre à suivre le mouvement sans réfléchir, on a choisi d’aller découvrir l’endroit le plus authentique.

Perdre ses repères

Après avoir tournés trop longtemps dans Santa Elena, nous avons dû demander notre chemin à un commerçant local et faire demi-tour. La Réserve de Santa Elena n’est indiquée qu’au dernier moment, au profit de celle de Monteverde. Une fois arrivés sur place, nous avons trouvé un parking plutôt vide. Comme Internet avertissait très fort d’arriver tôt (voir à l’ouverture) dans chaque parc sous peine d’être submerger par la foule, nous nous sommes encore une fois étonnés du peu de touristes. Peut-être avons nous eu de la chance chaque jour de notre voyage. Peut-être aussi qu’Internet exagère.

Nous débutons notre balade sous le soleil et le chant des oiseaux. Il existe plusieurs sentiers en boucle de distances différentes, nous en mêlerons plusieurs. Petite surprise inattendue, l’un d’eux dispose d’une haute tour permettant d’avoir une vue 360 degrés sur les environs. On n’y monte pas à plus de 10 et 2 personnes à la fois maximum peuvent atteindre la dernière plateforme. C’est de puis cette dernière qu’on a ENFIN pu contempler le volcan Arenal ! Nous sommes baladés plusieurs heures dans la réserve et avons du croiser une dizaine de personnes au total.

Être attentifs

L’observation animale n’est pas chose facile au cœur des réserves naturelles. Premièrement, les animaux restent évidemment bien à l’écart des sentiers, il est donc rare de les croiser. Deuxième, les arbres sont tellement hauts que le terrain de jeu des oiseaux n’est pas vraiment à portée de vue. Et enfin, le vent étant très présent à cette altitude, les branches qui s’agitent émettent un bruit constant qui empêche de détecter la moindre présence animale. Nous avons pu apercevoir  quelques sortes d’oiseaux lors de cette excursion mais ce sont surtout plusieurs coatis qui nous ont surpris à la toute fin de notre parcours. Si c’était à refaire, nous louerions probablement les services d’un guide. Nous en avons croisé plusieurs en accompagnement et ceux-ci semblent réellement capable de déceler des preuves de présence animale.

Observer les colibris

Nous quittons la réserve Santa Elena aux alentours de 15h00 direction la Réserve de Monteverde. Nous n’enchainons pas les balades non, nous nous rendons seulement au Café Colobri situé juste en face de l’entrée de cette dernière. Un voyageur TripAdvisor en disait beaucoup de bien, notre curiosité nous y a entrainé. Arrivé sur place, on s’aperçois que le lieu n’est pas explicitement indiqué, ce qui en fait un espace plutôt préservé au coeur de cette zone touristique puissance 1000.

À peine arrivés en haut du petit escalier qui y mène, nous comprenons pourquoi d’autres personnes avant nous ont adoré le découvrir. Partout autour de nous fusent de petits colibris de toutes les couleurs. Ils s’abreuvent à de petites bonbonnes d’eau sucrée sous les yeux des touristes et lentilles professionnels de photographes. La présence de ces oiseaux rend l’endroit enchanteur. On se laisse bercer par leur danse et le bruit de leurs ailes.

Les petites adresses sont souvent les meilleurs

Une fois cette superbe découverte terminée, nous nous dirigeons vers notre hôtel à Monteverde. Nous avons choisi le Bella Vista Lodge pour sa situation en hauteur et ses couchers de soleils majestueux. Nous avons été servis de ce côté là : most beautiful sunset ever ! Quelques jours avant notre départ, le propriétaire José m’avait contacté par courriel et avait tout fait pour faciliter notre séjour. Absent à notre arrivée, il est également venu nous saluer avant la tombée de la nuit et vérifier que nous étions confortablement installés. Le prix de la nuit est le plus abordable des 5 hôtels que nous avons visité et la prestation est tout à fait acceptable. Une situation idéale, un gérant adorable et une vue magique : si j’avais donc un hôtel à conseiller parmi ceux que nous avons visité au Costa Rica, ce serait celui-ci, sans hésiter !

À quelques minutes de l’hôtel se situe le soda Tortilla’s. C’est dans ce soda sans prétention que nous suivons le résultat des élections présidentielles Costaricaines. Tout en nous expliquant les conséquences de l’égalité de scrutins, le serveur nous apporte nos assiettes que nous laisserons vides derrière nous.

Nous nous réveillons le lendemain matin vers 5h30. À travers la fenêtre, les montagnes s’illuminent les unes après les autres au fur et à mesure que le soleil prend de la hauteur. Nos sacs reprennent place dans le coffre du 4X4, on part en direction de Santa Teresa pour la deuxième partie de notre voyage. Surf-time !

Informations complémentaires

Si vous planifiez visiter la Réserve de Santa Elena :

  • Nous regrettons de ne pas avoir choisi l’option d’un guide. Nous en avons croisés plusieurs accompagnant des couples pendant notre balade et ils semblaient de bonne compagnie.
  • Petit plus, le parking de la réserve est surveillé par des caméras de surveillance.
  • La région est très venteuse, prévoyez de quoi vous couvrir (et toujours des bouchons d’oreilles).



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