Cette année, on a coupé l’hiver canadien en partant en Guadeloupe. Et grâce aux offres de Norwegian Airline, on a pu s’en sortir pour pas trop cher. C’est parti pour une semaine entre amis dans les Antilles ! Après 4h30 de vol, l’avion touche le sol. La chaleur de l’air nous enveloppe tendrement à notre sortie de l’appareil et cette odeur tropicale émanant du tarmac suffit déjà pour nous combler. On a gagné 50 degrés et on le sent passer. Après avoir récupéré les deux voitures louées chez MAD CRIS LOCATION, on conduit 45 minutes pour se rendre à Saint-François, là où nous avons loué notre Airbnb.
L’enfer d’un trafic paradisiaque
À savoir, la Guadeloupe n’est pas grande mais une seule route ou presque relie toutes les villes. Ça signifie qu’on se retrouve très souvent dans des bouchons. Il faut éviter les heures de pointes mais sachez que la vie débute tôt sur l’île, dès 5h30 le matin. Selon les endroits que vous voulez visiter, choisissez bien la ville où vous logerez. En ce qui nous concerne, on a fait beaucoup de route depuis Haute-Terre pour se rendre quatre jours sur six en Basse-Terre… Niveau organisation, on aura vu mieux.
Lors de nos excursions vers la Basse-Terre, nos réveils sonnaient autour de 5h00 du matin pour partir avant 6h00. À cette heure, l’île est déjà bien réveillée. Il nous aura fallu à chaque fois un peu plus de deux heures pour faire la cinquantaine de kilomètres prévus jusqu’à destination. Il faut prendre son mal en patience… ou prendre la route encore plus tôt.
Un programme enthousiaste
Avant de quitter pour la Guadeloupe, on avait rapidement checké ce qu’il y avait à y faire. Les activités ne manquent pas sur l’île et il a plutôt fallu faire des choix. En restant une semaine sur place, nous n’avons évidemment pas pu tout faire. L’île de Marie-Galante, Petite-Terre (réservation en amont nécessaire), La Désirade et la visite de la mangrove ne nous auront pas accueillis cette fois mais on a quand même bien profité.
La Pointe des Châteaux
Située à quelques kilomètres de notre location, cette promenade de quelques kilomètres promet d’offrir l’une des plus belles vues de Guadeloupe. On décide de s’y rendre lors de notre premier jour sur place ! Falaises, plages de sable, eau turquoise, galets, bosquets et vue à 360° résument toutes les beautés qu’on y retrouve. Découvrez plus en détail la Pointe des Châteaux en cliquant ici.
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La Plage du Bananier
Le wow du voyage : la plage de sable noir. Le Bananier est une toute petite ville située proche de Trois-Rivières et c’est suuuuper cute ! L’endroit ressemble à un paradis terrestre pas encore découvert. Nous y sommes allé deux fois et ce sentiment d’exclusivité nous a ravi. On imagine que lorsqu’il y a plus de vagues, l’endroit se fait envahir car c’est un des seuls beach-breaks de la Guadeloupe… On y trouve d’ailleurs de quoi louer du matériel sans problème.
Ici, on a aussi expérimenté le concept d’averse tropicale. On a à peine le temps de voir de gros nuages noirs approcher que la pluie tombe déjà à grosses gouttes. C’est la panique pour protéger les affaires des trombes d’eau qui nous imprègnent déjà mais une fois le travail accompli, c’est le soleil qui brille à nouveau…
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Le Saut des Trois Cornes
Le Saut des Trois Cornes est une très jolie cascade qu’on atteint après une randonnée d’une quarantaine de minutes dans une forêt dense et très humide ! C’est très boueux et ceux qui, confiants, ont misés sur des baskets le regrettent très vite… Ils s’accrochent aux branches, embrassent les arbres et marchent près du sol. Ne jamais se poser la question : toujours mettre ses chaussures de randonnées quand on part marcher en nature.
On traverse un ruisseau, puis plus loin une rivière. Attention : quand il pleut, cette dernière peut déborder. Dans ce cas-là, il est bien trop dangereux de la traverser car vous vous feriez emporter par le courant tout en frappant les nombreux rochers qui reposent dans son lit. Rebroussez alors chemin ou attendez que la rivière se vide.
L’arrivée au Saut des Trois Cornes est super belle. On aperçoit la cascade comme une promesse au bout d’un chemin recouvert de racines. Arrivé au pied du saut, les arbres imposant cachent encore un peu le ciel. C’est comme un petit cocon de fraicheur dans la forêt. Et cerise sur le gâteau, on s’offre le plaisir d’aller jouer sous la cascade.
La randonnée du Saut des Trois Cornes est une partie de la Boucle de la Tête Allègre. Cette dernière est une très longue randonnée de 6h00 de niveau difficile. À neuf adultes conscients de l’existence de ce tracé, on a quand même réussi à se tromper et à l’emprunter après avoir quitté la cascade… C’est justement la difficulté de l’inclinaison du terrain qui nous a fait réaliser notre erreur (875 mètres de dénivelé). À ce niveau, c’était presque rendu de l’escalade. Faire demi-tour n’a pas été un soulagement non plus, la pente étant plus dangereuse dans ce sens.
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Le volcan de la Soufrière
On ne pouvait pas venir en Guadeloupe sans se rendre à la Soufrière, également surnommé en créole guadeloupéen « vié madanm la » (« la vieille dame »). Point culminant de l’île, son sommet s’élève à 1467 mètres d’altitude pour 500 mètres de dénivelé. La dernière éruption en date remonte à 1970 mais il est toujours considéré comme étant en activité. Encore là, il s’agit d’une des activités les plus prisées des Petites Antilles. Considérez donc tous les conseils disant de démarrer son ascension le plus tôt possible pour éviter la foule. Je vous confirme qu’une arrivée très matinale vaut la peine ! 🙂 Ses chemins dénombrent environ 100 000 visiteurs par an (300 000 avant 2004 et le tremblement de terre qui a rendu l’accès plus difficile).
Et si ça peut vous encourager à vous lever tôt, notez que le sommet du volcan est également presque toujours aux prises de gros nuages dès la fin de matinée … C’est quand même dommage de se priver d’une vue dégagée comme celle-ci pour quelques heures de sommeil supplémentaires ! Malheureusement, de notre côté, on a quand même pas eu la chance de voir grand-chose…. Retrouvez le billet complet ici et à prévoir sans hésiter !
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La Deuxième Chute du Carbet
Et puisque l’ascension de la Soufrière ne nous a pas tant vidé de notre énergie que ça, on a décidé d’enchainer avec la randonnée de la Deuxième Chute du Carbet. Pourquoi la Deuxième, parce qu’on a quand même déjà 3h00 de marche dans les pattes et que c’est la moins longue des trois randonnées. Faut pas déconner non plus… On paie le droit d’entrée (2,50 euros) pour une balade de 45 minutes aller-retour. En raison des évènements de 2014, un arrêté municipal interdit d’aller plus loin qu’un point de vue perché, situé à un bon 600 mètres de la cascade… D’ici, il faut attendre son tour pour se placer proche de la balustrade, puis se contorsionner un peu pour voir la chute dans sa totalité.
Il ne faut jamais jouer à être aussi imbéciles que les autres, mais là, en cette journée ensoleillée, on a du mal à voir quel serait le danger de faire fi de ce périmètre de sécurité. Les grillages sont tous arrachés et les gens bravent déjà l’interdit sous nos yeux. On décidera de faire comme eux et de remonter la rivière, pour aller apprécier de plus près la fraicheur de cette chute haute de 110 mètres.
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Le Moule et la Distillerie Damoiseau
La petite ville du Moule est absolument charmante. Son architecture coloniale colorée et son absence de tourisme de masse rendent sa visite très agréable. On est passé vite mais on aurait probablement aimé y loger. Pour le surf, le spot du Helleux peut être une bonne option.
Nous avons profité d’être dans le coin pour visiter cette entreprise emblématique de la région qu’est la distillerie Damoiseau. La visite des installations datant de la fin du 19ème siècle est gratuite et soutenue par des panneaux d’informations tout le long du parcours. L’odeur d’alcool, d’humidité et champignons émanant des chais de vieillissement de rhum vieux est un souvenir olfactif désormais ancré dans mon être. Autrement, c’est sympa mais pas incroyable. Passez-y si c’est sur votre route, mais ne faites pas un détour pour vous y rendre. Pour les amateurs, sachez tout de même qu’une dégustation de rhum agricole est incluse pour finir en beauté.
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Les Saintes
Pour notre dernier jour sur place, on embarque sur un ferry à Trois-Rivières en direction des Saintes. Cet archipel est composé de 9 îles dont les deux plus grosses sont Terre-de-Bas et Terre-de-Haut, l’île principale. La première ne compte que quelque 1000 habitants et a su préserver son caractère authentique. La seconde, très fréquentée des touristes, est célèbre pour sa plage du Pain du Sucre. Le fort Napoléon surplombant sa baie, classée comme l’une des plus belles au monde, y est aussi pour quelque chose…
Depuis Trois-Rivières, il est possible de se laisser la horde de touristes débarquer à Terre-de-Haut pour ensuite se rendre à Terre-de-Bas et profiter d’un exil paradisiaque. On a donc profiter du calme là-bas avant de retourner sur l’île principale et sillonner les routes sur nos scooters. Mon billet complet est à retrouver ici, il s’agit de ma destination coup de coeur ♥.
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Une plage à chaque virage
C’est probablement spécifique aux îles mais j’ai été étonnée qu’on soit toujours très très très tranquilles sur les plages. Il y en a beaucoup partout, c’en est probablement la raison mais ça m’a surprise. Les seules plages crowdées sur lesquelles nous avons atterri sont celle du Pain de Sucre (Les Saintes), victime de son succès, et celle de Grande Anse – Deshaies. Évitez cette dernière, elle est sans intérêt parce que super peuplée. Et sincèrement, je ne comprends pas vraiment pourquoi parce qu’elle n’est pas plus belle que les autres… Son exposition permet cependant d’observer le coucher de soleil. Mais il parait que la meilleure plage pour ce spectacle se situe à Pointe-Noire.
La carte de notre séjour
Voici plus ou moins tous les endroits que nous avons visités durant cette semaine en Guadeloupe. 🙂
Les icônes jaunes renvoient vers des billets que j’ai rédigé pour ces destinations précises. Cliquez dessus pour en savoir plus !
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Et au final
Oui, c’est joli la Guadeloupe. Le relief offre des paysages à couper le souffle et son caractère authentique est très appréciable. On a passé un très bon séjour et découvert de beaux endroits. Cependant, en tant que Française, je ne me suis pas sentie égarée. Même si nous étions sous les tropiques, les produits alimentaires, la signalisation et la langue étant les mêmes, j’avais plus ou moins déjà tous mes repères. C’était un beau voyage, sans hésitation, mais pour moi le plus important, c’est le dépaysement. Je suis heureuse d’y avoir été, mais je ne pense pas y retourner. J’ai la sensation d’avoir vu ce que je devais voir.
J’étais aussi un peu stressée à l’idée de partir à neuf personnes, mais le séjour s’est parfaitement bien passé parce que tout le monde était sur la même longueur d’onde. Merci à eux d’avoir accepté de participer à ce voyage-surprise pour l’anniversaire de Seb, merci pour leur belle attitude et leur enthousiasme à partir chaque jour à la découverte d’une nouvelle partie de l’île. ♡