Via Ferrata et tyroliennes sont deux activités qu’on avait déjà expérimentées, mais jamais encore dans ces conditions! Dans le cadre de mon rôle de photographe-ambassadrice pour Aventure Écotourisme Plein Air, on s’est rendu au Tyroparc de Sainte-Agathe-des-Monts pour vivre cette nouvelle expérience !
L’aventure toutes saisons
Direction les Laurentides ! Après une heure et demie de route depuis Montréal, on claque les portières de la voiture sur le stationnement. Le Tyroparc c’est un parc d’aventure en plein air qui offre plusieurs types d’activités selon les saisons. On découvre par exemple très vite une gigantesque structure d’hébertisme aérienne qui, comme en témoigne la quantité de neige recouvrant ses plateformes, n’est offerte qu’en saison estivale.
En hiver, le parc propose aussi des excursions en motoneige ou en raquettes, mais nous, c’est avec les méga-tyroliennes et via ferrata que nous avons rendez-vous aujourd’hui pour la Découverte Hivernale! En terme de via, on a déjà relevé le défi de La Grande Virée au Mont-Tremblant et celui de La Charlevoix du Manoir Richelieu. Par contre, ces expériences-là ont eu lieu en été. On n’a donc jamais eu à dealer avec le froid et la glace sur une paroi pour le moment.
Petit rappel de ce qu’est la via ferrata : équipés de harnais et casques, on progresse à flanc de montagne sur un parcours balisé. On est relié à un câble en tout temps et on avance au-dessus du vide en utilisant des amarres, des échelles, des ponts suspendus. Les parcours sont plus ou moins difficiles. Celui sur lequel nous nous élançons aujourd’hui est classé «intermédiaire».
Partir bien habillés et très équipés
Nos applications météo affichent toutes entre -20 et -22 degrés. On applique la technique du layering pour rester au chaud : on multiplie les couches qu’on pourra retirer si jamais on se met à transpirer. Une fois parés contre le froid et équipés du matériel de sécurité. On suit notre guide, MJ, sur un petit sentier à travers la forêt. Après quelques minutes, on arrive au début du parcours de la via.
Après une explication du fonctionnement de la ligne de vie continue et des consignes de sécurité, on s’accroche les uns derrière les autres sur le câble. C’est MJ qui ouvre la voix et on comprend pourquoi une fois qu’on constate que, par endroit, l’amarre est pris dans la glace. Ce sont des magnifiques stalactites de l’eau qui a ruisselé sur la paroi qui se sont enroulés autour des câbles. Ça prend un marteau à MJ pour les délivrer ! Une fois les cables nus, nos mousquetons peuvent de nouveau s’y frayer un chemin et nous progressons ainsi pas à pas.
Des sensations qui réchauffent sur la paroi de la Via Ferrata
Le constat fut très rapide : la saison hivernale rend selon moi la difficulté plus grande. Ce n’est pas tant le froid qui m’a gêné puisque j’ai eu très vite chaud. Avec toutes les couches qu’on doit porter, c’est plus difficile de se mouvoir. On portait aussi des crampons pour ne pas glisser et c’était difficile à négocier sur les petites plaques fixées à même la roche qui ne peuvent accueillir qu’une pointe de pied pour s’appuyer. J’ai également fait le mauvais choix de gants avec une paire lisse en coton qui me donnait la sensation de glisser constamment. Anecdote : j’ai voulu les retirer et le métal froid du mousqueton m’a brulé le peu de main que j’ai à peine posé dessus. Oui, il faisait froid comme ça.
Donc tout ça pour dire que finalement, l’adrénaline m’a tenu au chaud tout le long du parcours. J’ai donc pu admirer la vue imprenable sur la forêt et les montagnes environnantes en toute détente. Et après deux heures et demie, nous avions complété le parcours de la via ferrata.
La plus haute méga-tyrolienne à l’est de l’Amérique
Pour redescendre, quoi de mieux que la tyrolienne ? Deux méga-tyroliennes ! C’est Tony qui nous partage les consignes de sécurité et nous explique comment se placer pour prendre de la vitesse ou ralentir. On ira une par un ou par deux selon ce qu’on préfère. Toujours équipés de notre harnais de sécurité, il nous attache au câble par le biais d’une poulie et 3, 2, 1 … C’EST PARTI!
Le vent fouette mon visage. J’entends les arbres passer à toute allure de chaque côté. Avec la vitesse et la hauteur, je ne sens plus ni le poids de mon corps, ni celui de mon sac. Je suis suspendue dans les airs sans pouvoir dire depuis combien de temps. Je vois la plateforme où je vais atterrir se rapprocher, mais pas aussi vite que ce que je pensais. C’est comme si le temps se suspendait.
Après une durée que je serais incapable de définir, j’atterris finalement et reprend conscience de la gravité. Je viens de parcourir 900 mètres à 115 mètres de haut et j’ai du mal à réaliser. C’est dans cette belle euphorie qu’on embarque sur la seconde tyrolienne pour un nouveau vol de «seulement» 650 mètres.
On a trouvé de qu’on est venu chercher
Le Tyroparc n’est pas un parc d’aventure en plein air pour rien ! L’activité de Via Ferrata hivernale est physiquement exigeante. Je ne m’attendais pas à ça et j’ai été contente d’être challengée ! Même si c’est demandant, on peut s’arrêter et se reposer n’importe quand pour reprendre son souffle et en profiter pour admirer la vue. Puis il n’y a rien d’autres à faire que de profiter de la sensation d’envol que procurent les méga-tyroliennes qui suivent. C’est une expérience vraiment mémorable, rendue exceptionnelle par les conditions météo qu’on a connue.
Si vous cherchez à profiter de la nature sans faire d’activités trop intenses, le Tyroparc propose aussi des activités plus douces, comme des promenades en raquettes et des randonnées pédestres. Mais si vous êtes vous aussi un amateur d’aventure et que vous voulez vivre une expérience unique en son genre, lancez-vous dans la Découverte Hivernale.