Jour 5 de notre voyage. Nous quittons Monteverde et ses réserves haut perchées pour quelques heures de voitures direction Santa Teresa, sur la péninsule de Nicoya. C’est là bas que se déroulera la seconde partie notre voyage. Après plusieurs jours d’excursions, on entamera bientôt la portion dédiée au surf ! Mais juste avant d’entamer la plus grosse ride du voyage, on s’organise pour aller voir le Ficus Tree Bridge dont on a découvert l’existence grâce au blog de Young Wild Travelers. Sans leurs indications nous n’aurions jamais rencontré cette merveille !
Le trajet
Pour nous rendre à l’océan, nous ne prendrons pas le ferry qu’on préfèrera utiliser au retour vers San José. On décide plutôt de remonter le golf pour ensuite redescendre à travers toute la péninsule parce qu’on s’est découvert une véritable passion pour la conduite au Costa Rica. L’état des routes variant presque à chaque 5 kilomètres, tantôt éventrées, tantôt agréablement polies, on ne s’est pas lassés d’être au volant. On a même terminé par s’offrir un petit plaisir : prolonger la location de notre 4×4 jusqu’à la fin de notre séjour et ainsi faire durer le plaisir.
Et vraiment, on était les plus heureux du monde à traverser des rivières pour la première fois de notre vie ! Je mentirai si je ne disais pas qu’on a parfois hésité à y jeter les 4 pneus mais Maurice s’en est toujours formidablement bien sorti. À noter qu’on jouait aux aventuriers pendant la période sèche et non la saison des pluies… Je ne garanti pas notre audace lors de circonstances moins clémentes.
L’arrivée tant attendue
Il est environ 14h30 quand nous arrivons à Playa Santa Teresa. À entendre et ré-entendre qu’il s’agissait d’une destination des plus touristiques, on s’attendait à débarquer dans un endroit vraiment crowdé, surchargé de constructions balnéaires et envahis de commerces. C’est donc surpris que nous constatons être déjà arrivés à notre hôtel alors que nous roulions sur une piste poussiéreuse qui s’est finalement avérée être la rue principale de Santa Teresa…
Après avoir sauté de places en places, nous resterons 5 nuits à l’Hôtel Méli-Mélo. Les sac à peine jetés sur le lit, nous réservons notre cours de surf pour le lendemain auprès de Mélanie. Elle nous précise que l’horaire dépendra de la marée. Encore une fois ici, c’est la nature qui décide et ça nous convient bien.
Rendez-vous avec les vagues
Il est 7h00 du matin quand nous rencontrons Mickey, notre instructeur de surf local. Nous lui expliquons que nous souhaitions prendre un cours 1. pour être aux faits des dangers des vagues costaricaines que nous rencontrions pour la première fois, 2. parce que j’en étais à ma deuxième session de surf à vie et, bien que plus expérimenté, Seb ne refusait pas non plus de faire corriger sa technique.
Une fois tout le corps bien échauffé (aucune articulation n’a pu s’échapper), Mickey repasse à travers les techniques de bases et surtout les principes de sûreté en nous rappelant qu’un accident grave est très vite arrivé en surf. Et ce sont bien souvent les débutants qui en sont à l’origine alors on est priés de bien suivre les consignes. Durant notre séjour, on entendra justement parler de deux accidents majeurs entre surfeurs qui n’ont heureusement pas nécessité plus que des points de sutures. Le surf pratiqué de ce côté de l’océan est une pratique dangereuse, une planche commémorative placée à l’entrée de la plage le rappelle chaque jour aux amoureux des vagues.
Après cette heure de surf sous l’œil avisé de Mickey, nous continuerons de nous améliorer sur la vague tout le reste de la semaine. Nous louons nos planches auprès des propriétaires de notre hôtel chaque jour. Le programme quotidien est simple : levé 6h00 du matin, bol de céréales Nesquik, échauffement et surf dès 7h00, retour à l’hôtel vers 9h00 et préparation d’un deuxième petit-déjeuner (œufs brouillés, banane et pastèque fraîche), départ vers 10h00 pour une excursion sur la péninsule avant de revenir sur la planche aux alentours de 16h00 pour surfer au soleil couchant jusqu’à la noirceur. La vie, la vraie.
Bien choisir son hébergement
Lors de la planification de notre séjour et devant toute l’offre hôtelière de cette plage, nous avons longuement hésité. On a préféré choisir cet établissement semi-communautaire aux tarifs parmi les plus abordables du secteur pour nous permettre de profiter financièrement d’avantage de notre séjour. Et quelques minutes après notre arrivée sur place, nous nous sommes sentis “comme à la maison”. Selon nous, le point central de cet établissement est indéniablement sa cuisine partagée.
Nous y avons passé presque toutes nos soirées à discuter et apprendre à connaître d’autres voyageurs. Allemands, Anglais, Français, Israéliens : nous y avons fait de très belles rencontres et appris énormément en partageant nos repas. L’Hôtel Méli-Mélo prône toutes les valeurs qui nous ont décidées à poser nos valises à Santa Teresa : une atmosphère détendue et chaleureuse, un tourisme responsable, une générosité dans le partage et l’échange. Je vous invite à choisir cet hôtel les yeux fermés si vous planifiez séjourner dans le coin.
Disposer d’une cuisine nous a aussi permis d’économiser pas mal d’argent en n’allant pas manger dehors tous les jours. Un avantage non négligeable quand on constate les prix pratiqués par les restaurateurs du coin. Nous ne nous sommes cependant pas nourris que de pastèque, bananes, oeufs brouillés et avocat. On a essayé ces quelques adresses :
Nous nous sommes arrêtés vers 10h00 du matin chez Tomato’s pour y acheter des sandwichs à emporter en excursion. Une fois la commande passée, nous avons attendus un bon moment avant qu’ils ne soient prêts mais au Costa Rica, personne n’est pressé alors on a profité du soleil. Et grand bien nous a prit puisque les sandwichs étaient vraiment délicieux ! Petite note : il faut préciser qu’on veut les sandwichs emballés dans du cellophane ou de l’aluminium, autrement ils viennent dans une grosse boite. On n’aura pas retenu la leçon la fois suivante, mais ca semble être une règle valable partout. On a aussi essayé les sandwichs de la Bakery : très bons mais trop chers. L’endroit est très fréquenté par les touristes, la place en était bondée lors de notre passage. À éviter si vous souhaitez un peu de tranquillité et manger local…
Nous avons aussi été faire un tour chez Chicken Joe’s sur la recommandation d’amis qui ne jurent le poulet que par ce restaurant depuis qu’ils y ont mangé. La qualité de la nourriture et l’ambiance chaleureuse du restaurant nous ont séduits à notre tour ! Tant et si bien que nous y avons mangé deux fois pendant notre séjour. Un conseil : goûtez au yuca frit !
Le coup de cœur
En résumé, on a beaucoup apprécié ces quelques jours à Santa Teresa. Là où nous nous attendions à faire face à une plage surpeuplée, ce sont des dizaines et des dizaines de surfeurs en ligne derrière les vagues que nous avons pu admirer. Malgré son étiquette de destination touristique, l’endroit nous a parut encore très préservé. Après discussion avec des locaux, nous avons appris qu’il s’agissait effectivement d’un combat de tous les jours pour eux. On espère vraiment très fort que leurs efforts vont continuer à porter leurs fruits, ce serait vraiment regrettable de voir se massifier ce coin de paradis et perde du même coup le caractère véritable du temps qui s’égraine là-bas.