Le Mont-Ham se situe dans les Cantons de l’Est, à un peu plus de deux heures en voiture de Montréal en direction de Sherbrooke. Chaque été, le parc régional propose plusieurs dates pour camper à son sommet. Je l’apprends en scrollant sur Facebook, via un article posté par Espaces et embarque rapidement quelques amis dans cette aventure panoramique.
Partir avec le minimum
On se retrouve au pied de la montagne au début de la saison des perséides. Même si randonner est une activité qu’on pratique de plus en plus souvent, camper au sommet d’un mont, c’est une première pour nous. Bien qu’on ait pourtant paqueté que l’essentiel, c’est chargé comme des mulets qu’on quitte le stationnement. Deux litres d’eau par personnes, trois tentes, six sacs de couchages, des vêtements chauds, de quoi cuisiner et manger, on ajoute encore deux bûches à nos backpacks pour s’offrir un feu de camps au sommet.
Pour l’ascension, on fait nos premiers pas sur le sentier la Panoramique. La balade serpente d’abord à travers la forêt, avant de promettre une évolution sur les hauteurs. Les chemins de terre font tantôt place à de petits ponts de bois pour survoler les endroits marécageux, tantôt à des murs de roches en mode escagrimpe. On pousse sur nos cuisses pour propulser ce poids supplémentaire qui lui ne semble pas pressé d’atteindre le sommet…
Salutations, questionnements, encouragements, chaque randonneur rencontré y va de son commentaire et nous fait presque oublier notre fardeau. On a l’habitude que les amoureux du plein-air soient des gens bienveillants, mais les visiteurs du Mont-Ham sont vraiment parmi les plus sympathiques qu’on ait jamais croisés sur des chemins de randonnée !
360° de vue époustouflante
Après une très jolie balade d’environ une heure et demie, on atteint le sommet un peu à bout de souffle considérant nos bagages, mais la vue à 360 degrés nous régale. Nous sommes les premiers arrivés pour camper ce soir. Paul, le guide du parc présent pour la soirée, nous accueille et nous présente des emplacements à l’écart où planter nos tentes.
Une fois rapidement installés, on continue de crapahuter pour atteindre l’une des crêtes qui fera bientôt face au coucher de soleil. Aussi légers que des bouquetins cette fois-ci, on profite davantage de la vue panoramique à 713 mètres d’altitude. Minute par minute, les alentours se nappent d’un voile violet et la luminosité qui nous éblouissait chaleureusement jusque-là décline lentement…
Le feu commun libère sa fumée dans le ciel et la nuit s’installe doucement. D’autres campeurs sont arrivés pendant qu’on admirait la tombée du jour. En arrivant tôt, on a bénéficié d’un emplacement à l’écart du groupe et c’est en passant entre les tentes pour rejoindre notre petit coin tranquille qu’on s’en rend compte. Après un souper sur le feu, on s’allonge le regard tourné vers le ciel étoilé, à l’affût d’une pluie de perséides qui n’arrivera malheureusement pas.
Apprécier la simplicité
On a mis le réveil à cinq heures du matin pour ne pas manquer le lever de soleil. À chaque fois, je m’étonne de n’avoir absolument aucune difficulté à me lever pour ce genre d’événements. Comme quoi, quand on fait ce qu’on aime, rien n’est pénible… Verres de contacts, doudounes et chaussures de marches, hop on gravit déjà les rochers qui nous séparent de la crête.
Assis en silence, on s’extasie devant ce phénomène aussi simple et quotidien qu’est un lever le soleil. Ce n’est pas tous les jours qu’on prend le temps de l’admirer et c’est probablement une erreur. Face à cette boule de feu émanant de l’horizon, on laisse le temps s’étirer. Plus tard, on repartira en redescendant tout ce qu’on aura apporté avec nous ici, sans laisser de trace. Mais plus tard. Pour le moment, on se laisse vivre le moment présent.
Informations supplémentaires :
Site web du Mont-Ham – La réservation est obligatoire pour dormir au sommet (30$/personne) et la privatisation est possible sous conditions.
Les balades à la journée sont complètement possibles aussi. On a d’ailleurs vu du monde partir juste après le coucher de soleil. La montagne comptabilise 18kms de sentiers balisés dont les niveaux varient de débutant à expert (voir la carte).
2 Comments
Marcotte
18 août 2020 at 8:26 PMMerci de ce partage vraiment inspirant. Vos photos sont magnifiques. Continuez ainsi
Côté Hublot
18 août 2020 at 11:47 PMMerci beaucoup pour ces encouragements, c’est très apprécié !
Flora